Les employés du bagagiste Groundforce protestent contre des retards dans le paiement de leurs salaires. Des centaines de vols au départ ou à l’arrivée des aéroports portugais ont été annulés ce week-end.
Si certains avaient encore envie d’aller au Portugal après la mise en garde de la France sur la situation épidémique dans la péninsule ibérique, il va peut-être tout de même falloir songer à un plan B. Car désormais, c’est une grève qui perturbe les aéroports du pays. « La grève des services au sol de Groundforce a eu un impact important sur l’opération des aéroports portugais, en particulier à l’aéroport de Lisbonne », a déclaré une porte-parole d’ANA, le gestionnaire aéroportuaire, faisant état de 277 vols annulés samedi et au moins 345 dimanche. L’aéroport de Lisbonne, « hub » de la compagnie nationale TAP Air Portugal, était le plus touché avec près de 550 vols annulés, contre quelque 450 liaisons réalisées ou maintenues.
Les bagagistes de Groundforce ont décidé de cette grève de 48 heures pour dénoncer la « situation d’instabilité insoutenable » que connaît l’entreprise, en proie à de graves difficultés financières sur fond de tensions entre son principal actionnaire privé et la TAP, qui détient 49,9 % du capital. En mai, la TAP avait réclamé le dépôt de bilan de Groundforce, qui s’était vu refuser un prêt bancaire de 30 millions d’euros garanti par l’État.
Les syndicats représentant ses quelque 2 800 employés, qui subissent des retards de paiement depuis février, ont déjà lancé un nouvel appel à la grève pour le dernier week-end de juillet. Cette grève ne va pas aider le secteur du tourisme au Portugal après les dernières annonces des restrictions sanitaires.